Qui sont les transféreurs ?

Par Marine Girard | Publication : le mars 6, 2020 à 15:00

Quand les pratiques environnementales réinventent les notions de sphères professionnelle et privée

L’étude des comportements individuels en organisation réalisés dans le cadre de SOCIOCUBE a révélé l’existence d’individus relais pour l’adoption de nouvelles pratiques environnementales au travail comme au domicile.

Concrètement, cela signifie que l’on observe des transpositions de pratiques environnementales à la fois :

  • De la maison vers le travail, pour les salariés qui agissent en cohérence avec les pratiques environnementales orientées vers plus de sobriété et de réduction des consommations qu’ils appliquent d’ores et déjà chez eux ;
  • Du travail vers la maison pour les individus dont la fonction est liée aux enjeux de développement durable ou pour ceux sensibilisés aux usages durables via la participation à un programme d’action à vocation « transition bas carbone » tel que CUBE. Ces collaborateurs essaient de mettre en application les connaissances acquises dans le domaine du développement durable dans la sphère privée.

C’est à partir de ces observations qu’est né « TRANSPHERES »

« TRANSPHERES » examine le potentiel de ruissellement des pratiques environnementales entre les sphères privée et professionnelle afin de qualifier déterminer le rôle de ces transferts dans la transition bas carbone.   

L’étude se focalise sur la population tertiaire bureau  (46% de la population nationale) et porte sur les thématiques de mobilité, énergie, alimentation et déchets. Elle se structure autour :

  • D’une enquête sociologique exploratoire menée auprès de salariés « transféreurs » dont les conclusions sont consultables ici. Celle-ci s’alimente d’entretiens avec les salariés, d’entretiens de contextualisation avec leurs collègues, supérieurs hiérarchiques et référents RSE ainsi que d’un travail d’auto observation via un « book » (photos et commentaires) témoin des pratiques environnementales de l’enquêté à son domicile.
  • D’une enquête psychosociologique menée auprès de centaines de salariés dans diverses organisations. Cette étape inclut l’organisation de de journée « tests », permettant aux salariés l’expérimentation de nouvelles pratiques environnementales.

Menée par la Delphine Labbouz, docteure en psychologie sociale, Gaëtan Brisepierre, le laboratoire en sciences humaines EPSYLON, coordonnée par l’IFPEB (Institut français pour la performance énergétique du bâtiment) et financée par l’ADEME,  les conclusions de cette études seront rendues prochainement.